Depuis 2007, la filière des vins de Bordeaux travaille à réduire son empreinte environnementale.
Un premier bilan carbone, réalisé en 2007, a permis d’évaluer les émissions de GES (gaz à effet de serre) engendrées par l’activité humaine sur une année. Ce bilan a dressé un inventaire des activités directes et indirectes depuis la vigne, en passant par la vinification, l’embouteillage, le stockage des vins, jusqu’à la livraison aux clients.
Cette analyse nous a permis de fixer les objectifs de notre Plan Climat 2020 et d'établir une liste d'actions prioritaires.
En 2013, nous avons effectué un bilan intermédiaire dont les résultats ont été encourageants: -9% de réduction de notre empreinte carbone.
1. PreMIER bilan carbone
En 2007, notre bilan carbone a été évalué à 840 000 tonnes équivalent CO2, avec 3 principaux postes émetteurs:
• 36% de matériaux entrants (plastique, verre…)
• 20,5% de fret (routier, maritime…)
• 13,6% en énergie (viticulture, œnologie, distilleries…)
A l’appui de ces résultats, la filière s’est engagée dans un plan de réduction baptisé Plan Climat 2020 des vins de Bordeaux.
2. objectifs du plan climat 2020
• 20% de réduction globale des gaz à effet de serre
• 20% d’économie d’énergie
• 20% de création d’énergies renouvelables
• 20% d’économie d’eau
3. DEUXIÈME bilan carbone
En 2013, un 2ème bilan carbone a évalué notre empreinte carbone à 770 000 tonnes équivalent CO2 soit une réduction de 9% en 5 ans.
Et ce, malgré une forte activité à l’export et de nombreux investissements tournés vers la qualité, mais consommateurs d’énergie.
4. PANORAMAS DES ACTIONS ENGAGÉES
Cette diminution a été possible grâce à de nombreuses actions. En voici quelques exemples :
• Les énergies renouvelables, avec notamment le développement de panneaux solaires sur les chais
• Le recyclage des déchets, par la valorisation des emballages vides de produits ou des ceps de vignes
• Le choix de matières recyclables pour les emballages
• Le tri des déchets par la mise en place de poubelles adaptées
• La collecte des EVPOH (Emballages vides des produits œnologiques et d’hygiène). En 10 ans, la collecte a doublé pour atteindre 30 tonnes collectées en 2016 en Gironde.
• L’économie-circulaire qui traite et valorise les déchets dans des filières de traitement associées
• Le recours aux CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) pour consommer moins de gasoil et bénéficier de divers matériels ou du partage d’expérience entre adhérents.
• La diminution des émissions de CO2 par sa captation et sa valorisation lors des fermentations. Cela constitue un important bénéfice environnemental, avec près de 10kg de CO2 évités dans l’atmosphère par hectolitres de vin produit. Pour y arriver, des réseaux de captation de CO2 sont installés sur chaque cuve. Ces réacteurs transforment le CO2 en bicarbonate qui est ensuite filtré, séché et réutilisable dans différentes branches industrielles (cosmétique, pharmaceutique, etc).
• L’utilisation de bouteilles en verre plus légères mais de même qualité de conservation. La bouteille en verre représente en effet entre 15 et 20% des émissions de gaz à effet de serre. Elle nécessite une énergie importante pour la produire et la transporter.
Il nous reste donc du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs de notre Plan Climat mais nous sommes confiants. La démultiplication des bonnes pratiques notamment via notre système de management environnemental sera la clé de réussite de ce volet.