Notre filière place l’humain au cœur de ses préoccupations, tant la santé et la sécurité des riverains que celles de nos salariés.

1. les riverains 

La Gironde bénéficie d’une grande attractivité source d’un déploiement de son tissu urbain. Cette proximité entre viticulture et lieux de vie implique de repenser leur cohabitation. Il est important d'entretenir le contact humain et le dialogue pour expliquer les pratiques. Pour favoriser ce bien vivre ensemble, plusieurs actions sont menées: 

• L’Atlas des zones sensibles

Le CIVB (Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux) a mis à disposition des professionnels un outil leur permettant de mieux visualiser leurs parcelles proches de zones sensibles (écoles, crèches…) 

En avril 2016, 903 viticulteurs concernés par l’arrêté préfectoral du 22 avril 2016 en vigueur sur le département ont reçu un courrier individuel et personnalisé. Cet arrêté fixe les mesures destinées à préserver les lieux et établissements accueillant des personnes vulnérables aux risques d’exposition aux produits phytopharmaceutiques. Le CIVB a demandé aux viticulteurs ayant des parcelles à proximité de ces sites, et ce quelle que soit la famille de pesticide utilisé, qu’il soit bio ou chimique, de ne plus traiter pendant la semaine pour éviter d’exposer les enfants, alors même que cette contrainte n’est pas imposée par l’arrêté préfectoral en vigueur dans la région.

Charte de bon voisinage

Certains syndicats d’appellation ont d’ores et déjà co-signé des chartes de bon voisinage avec les mairies et les viticulteurs ayant une parcelle de vigne à proximité de sites sensibles (moins de 50 mètres). Les vignerons signataires s’engagent à : 

– connaître les horaires d’accueil des personnes vulnérables;

– adapter leurs horaires de traitement en tenant compte des activités extérieures collectives;

– limiter la dérive des produits en optimisant le matériel de pulvérisation;

– avertir les voisins, les établissements et la mairie des traitements (un mail ou sms 48h avant à tous nos voisins, au personnel administratif et aux prestataires susceptibles d’intervenir au vignoble, un post-it sur les portes de nos voisins 24h avant tout traitement). 

• Haies protectrices

Les plantations de haies, à raison de 10 à 20 km de haies arbustives protectrices par an, composées d’essences champêtres et locales, ont de multiples avantages comme de lutter contre les dérives volatiles de produits phytosanitaires grâce à la captation des particules par le feuillage, ou de protéger les ruisseaux.  Elles permettent de maintenir un milieu diversifié et offrent une variété de refuge pour la faune ainsi qu’un garde-manger naturel. Le Conseil Départemental de la Gironde et le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine participent depuis 20 ans au financement des projets de plantations de haies, coordonnés par l’association Arbres et Paysages en Gironde. En 2018, 22 900 plants ont été installés à destination des viticulteurs soit près de 23 000 kms.

• La Commission Terroirs

Créée en 2008, elle permet d’initier de vraies concertations pour trouver un équilibre entre vigne et ville. Elle se réunit chaque mois pour aborder les dossiers relatifs à l’impact de l’urbanisme sur les territoires d’AOC, particulièrement lors de l’élaboration de plans locaux d’urbanisme (PLU), des Cartes Communales et des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT). En dernier recours, un contentieux est engagé.

2. les salariés

Notre filière réunie plus de 55 0000 emplois directs et indirects. La santé et la formation des employés de la filière est une préoccupation majeure. 

  • Sécurité et bien-être au travail

Depuis sa création, le Système du Management Environnemental du Vin de Bordeaux, au-delà de son objectif premier de conduire au progrès environnemental, réserve une place importante aux questions de santé et sécurité des employés. La réglementation sur cette thématique est très fournie et évolue rapidement. C’est pourquoi le CIVB propose, dans le cadre du SME, un outil de Document Unique (évaluation des risques professionnels) et plusieurs supports d’accompagnement (modules de formation, tests de situation d’urgence, etc.).

Depuis cette année, un nouveau volet « santé sécurité » vient enrichir la veille réglementaire initiale.

  • Formation professionnelle

Si la filière viti-vinicole bordelaise est mieux formée que la moyenne nationale (source RGA 2010), c’est parce qu’au-delà de la formation initiale, elle a toujours su maintenir une offre de formation constante à travers divers organismes, comme le FAFSEA pour les salariés ou le VIVEA pour les chefs d’entreprise. Cela permet aux entreprises d’assurer l’adaptation aux postes de travail, le développement des compétences et donc l’employabilité de leurs salariés. 

Le SME est un bon exemple, puisque depuis son démarrage en 2010, plus de 1,7 millions d’euros ont été affectés à cette démarche structurante pour la filière viti-vinicole bordelaise.