Les souvenirs d’enfance au Château Gaby avec Jean-Pierre
Portrait
octobre 20, 2016

Les souvenirs d’enfance au Château Gaby avec Jean-Pierre

« Ce qui rend la région de Bordeaux aussi captivante est la variété des vins qui sont représentés. Non seulement vous avez des cépages différentes, mais également une richesse aromatique exceptionnelle pour chaque AOC, que l »on ne retrouve nulle part ailleurs » témoigne explique Jean-Pierre.

Pour lui, ce voyage à Bordeaux n’était pas une découverte, mais sa Madeleine de Proust. Lors de sa formation en hôtellerie, Jean-Pierre a effectué un voyage d’étude à Bordeaux. Aujourd’hui encore, il demeure passionné par la région. Au Château Gaby, il a pu partager, le temps d »un week-end, le quotidien et la passion de Damien, vigneron au Château Gaby. Des travaux dans les vignes au processus de vinification à la dégustation finale, toutes les étapes furent passés au crible par ces passionnés. 

Rencontre avec Jean-Pierre

Quel amateur de vin de Bordeaux êtes-vous ?

J »ai toujours travaillé dans la restauration commerciale. Tout d’abord dans la gastronomie, puis, pour une raison sociale, je me suis tourné vers une chaine de restauration belge qui s’appelle Colmar, comme la ville en Alsace. À la fin des années 1980, cette entreprise a décidé de se développer en France, à Lille, ce qui n’est pas très loin de chez nous. J’ai alors eu la supervision, et je suis devenu directeur régional. Pour ce seul établissement en France, mais nous en avions également une vingtaine en Belgique. J’étais donc, au début, directeur d’exploitation pour l’ensemble des restaurants de France et de Belgique. 

Issu d »une formation au lycée hôtelier, nous avons, avec l’école, découvert Bordeaux lors d’un voyage d’étude. Depuis, c’est resté Bordeaux, en ce qui me concerne. C’est là que nous avons découvert les vignobles, la qualité des différents vins que l’on peut trouver, à Bordeaux. Depuis, même si je suis ouvert aux autres régions de France et même du monde, le vin de Bordeaux est resté mon favori. 

Pourquoi avez-vous souhaité participer au jeu lancé par les vins de Bordeaux ?

Nous sommes venus à Bordeaux, il y a quatre ans, et nous avons visité la maison des vins de Bordeaux. Nous y avons acheté certaines choses, nous avons également laissé notre adresse email. J’ai alors reçu des informations depuis, de la part des Vins de Bordeaux.

L’année dernière, on m’a suggéré de participer au jeu. Les domaines présentés avant l’air vraiment bien parce qu’ils mettaient en avant leur philosophie. J’ai alors bien lu, réfléchi sur tout ce qui était dit. Je me sens concerné par les vins biologiques, c’est ce que je voulais découvrir si je gagnais. Non seulement l’intérieur d’un domaine, la vie, le travail, le quotidien, tout ce qui est fait, mais également leur philosophie, leurs actions effectuées lors de l’entretien du vignoble. Et c’est ce qui m’a été apporté. Le savoir faire, le travail, toute la passion qui mène vers la vigne, et que l’on suit jusqu’à la bouteille. 

Comment avez-vous sélectionné le vigneron avec lequel vous avez voulu vivre cette expérience unique ? 

Tout d’abord, je suis intéressé par ce qui est fait de manière organique et biologique. Je me suis tout de même remis en question, mais les autres ont eux aussi beaucoup de choses à nous apprendre. Et puis, je me suis décidé pour le château Gaby que j’ai trouvé intéressant, par la façon de mettre en avant cette philosophie, ces cultures, ce travail du vin. C’est ce qui m’a le plus parlé.

Quel regard portez-vous sur les vins de Bordeaux? 

Il y a des siècles de traditions, de connaissances également. Et surtout, ce qui est intéressant, c’est que la région de Bordeaux connaît une réelle diversité. Nous aimons les vins de Graves, Médoc, Saint-Emilion, Pomerol, bien sûr, mais également les autres vins : Côtes  de Bourg, Fronsac. À chaque fois, c’est toujours du Bordeaux, et pourtant, tout est différent. C’est ce que l’on ne trouve pas ailleurs. Puis, il y a le climat aussi. On voit les différentes situations géographiques avec des rivières etc. Le Médoc n’est pas le Fronsac. Pourtant, malgré tout, on retrouve une certaine qualité qui revient tout de même.

Et ce weekend avec Damien, qui est, en plus, un très bon professionnel très précis, très pressé, qui connaît vraiment bien son métier. 

Cette immersion chez un vigneron de la région a-t-elle modifiée votre perception du vignoble bordelais? 

Ce matin, alors que nous étions dans les vignes et que Damien nous expliquait tous les travaux effectués durant l’année, son savoir faire, j’ai pensé : « si demain, j’ouvre une bouteille, je vais la boire différemment, avec une réflexion sur le travail mené par ces gens ». Si nous sommes en décembre, ils seront certainement en train de tailler les vignes. Oui, c’est cela, certainement, ce que ce weekend m’a apporté, savoir m’interroger en fonction de la saison et penser au travail des hommes de la vigne.

Que retenez-vous de ce week-end privilégié aux côtés d »un viticulteur de Bordeaux ? 

Damien, vigneron au Château Gaby, est d »une grande ouverture d »esprit. C’est aussi quelqu’un de très critique. Il n’accepte pas tout et n’importe quoi. C’est quelqu’un qui réfléchit et qui analyse ce qu’il entend, ce qu’il voit, ce qu’il dit. Et surtout, j’ai non seulement appris au sujet des tomates, mais, par exemple au sujet de la terre. Là, ce matin, il a pris un morceau de terre, nous a laissé le sentir, sentir l’odeur de la terre. Ce n’était pas une petite leçon professorale qu’il nous déclamait. C’était vraiment un échange, des informations données, une approche, sa philosophie et son parcours également.

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