Semaine des Primeurs de Bordeaux : le millésime 2015 en haut du podium
ÉDUCATION
juin 23, 2016

Semaine des Primeurs de Bordeaux : le millésime 2015 en haut du podium

Le vignoble bordelais a passé cette première semaine d’avril sous les feux des projecteurs. Événement emblématique de l’année viticole bordelaise, la campagne des primeurs suscite, depuis son apparition, l’intérêt des professionnels du vin du monde entier. Cette année plus encore, la perspective de déguster en avant-première le prometteur millésime 2015 a suffi à attirer les foules. Le verdict ne s’est pas fait attendre : le cru 2015 devrait être exceptionnel.
Le vignoble bordelais a passé cette première semaine d’avril sous les feux des projecteurs. Événement emblématique de l’année viticole bordelaise, la campagne des primeurs suscite, depuis son apparition, l’intérêt des professionnels du vin du monde entier. Cette année plus encore, la perspective de déguster en avant-première le prometteur millésime 2015 a suffi à attirer les foules. Le verdict ne s’est pas fait attendre : le cru 2015 devrait être exceptionnel.

Créé il y a près de deux siècles, le système des primeurs est une organisation spécifique à Bordeaux. Se tenant traditionnellement la première semaine d’avril, l’événement consiste à déguster le nouveau millésime vendangé quelques mois auparavant pour en estimer son futur potentiel. Cette dégustation privilégiée est exclusivement réservée aux professionnels du vin et à la presse internationale. Négociants, courtiers, importateurs et journalistes : tout le gotha est invité à prendre le pouls de la dernière cuvée encore en période d’élevage. Ce qui n’empêche pas les propriétés viticoles de profiter de l’occasion pour vendre leur jeune production même si les vins proposés à la dégustation en primeur doivent, ensuite, poursuivre leur séjour en barrique durant 12 à 18 mois. Une fois mis en bouteille, ils pourront (enfin !) être livrés à leur propriétaire qui les aura achetés… deux ans plus tôt. C’est le concept inédit de la vente en primeur. Car, initialement, la campagne des primeurs est, avant tout, associée au système de mise sur le marché du vin. Vendre en primeur permettait aux vignerons de faire face aux problèmes de trésorerie engendrés par la longue phase d’élevage du vin et de financer en parallèle la récolte suivante. Les acheteurs y trouvent toujours, quant à eux, leur compte en bénéficiant d’un prix plus abordable.

À l’origine, l’événement relevait plutôt de l’anecdote. Il ne concernait que les 2% de la production bordelaise représentés par les grands crus classés. Mais, depuis quelques années, les vignerons d’appellations moins connues ont emboîté le pas des prestigieux châteaux pour proposer, à leur tour, leurs vins en primeur. Face au succès rencontré, les syndicats viticoles ont décidé de s’emparer du phénomène pour offrir une vitrine aux plus petits exploitants en mettant en place des séances de dégustation pour toutes les appellations même si les vins ne sont pas proposés à la vente. Car désormais, la semaine des primeurs ne se résume pas seulement aux tractations commerciales qui s’y nouent. C’est aussi une opportunité, pour les viticulteurs, de mettre en avant le fruit de leur travail en présentant le millésime à venir. Et pour goûter celui de 2015, l’ensemble de la filière vin était au rendez-vous : du 4 au 8 avril dernier, plus de 5 000 professionnels accrédités se sont pressés autour des tables de dégustation pour évaluer la qualité du cru 2015. Et à l’issue de cette présentation, on peut dire que les réactions sont enthousiastes. À en croire les dégustateurs, 2015 devrait compter parmi les grands millésimes bordelais et n’aurait rien à envier aux années d’anthologie de 2005, 2009 et 2010. Salué pour son caractère homogène, porté sur le fruit, le millésime 2015 fait l’unanimité dans toutes les appellations et quelle que soit la couleur. En blanc comme en rouge, il semble tenir ses promesses.

Avec un tel millésime, la semaine des primeurs, cette année, a réuni sur les terres girondines de nombreuses nationalités : les Américains et les Allemands ont, notamment, répondu présent, séduits par la qualité attendue du cru 2015. Le marathon des dégustations s’est donc achevé sur une note très favorable. Il ne reste plus maintenant qu’à s’armer de patience… Pour que le millésime 2015 arrive sur nos tables, il faut désormais laisser le temps faire son œuvre. Rendez-vous dans deux ans…

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