Saint-Georges-Saint-Émilion la discrète qui tape fort
Blottie entre Saint-Émilion, Pomerol et Fronsac, Saint-Georges-Saint-Émilion joue clairement dans la cour des grands. Plus petite appellation du coin, elle n’en réserve pas moins de superbes vins rouges, à la hauteur de la réputation de la rive droite. Et toujours avec leur propre touche.
Le vignoble de Saint-Georges-Saint-Émilion qu’est-ce que c’est ?
L’essentiel à retenir
- À peine 200 hectares de vignes et 24 viticulteurs qui veillent au grain.
- Des collines de vignes qui font face au plateau de Saint-Émilion, de l’autre côté du ruisseau de la Barbanne. Autant dire que les raisins profitent ici d’un spot de rêve, très homogène, pour atteindre une parfaite maturation (si vous voulez faire plus ample connaissance avec ce terroir d’exception, filez en bas de cette page).
- Un goût de l’excellence bien ancré, perpétué avec soin par des vignerons minutieux : leurs vinifications et élevages millimétrés sont un autre secret des grands vins de l’AOP.
Pourquoi on aime Saint-Georges-Saint-Émilion et ses vins ?
- Parce que la petite taille de l’AOP rend chacune de ses bouteilles encore plus précieuse
- Parce que la qualité de ces cuvées est juste exceptionnelle
- Parce qu’en cave, ces vins aiment le temps… qui le leur rend bien
- Parce qu’ils matchent délicieusement avec les viandes rouges, et même du gibier pour les plus anciens
- Parce que, ici, les vignerons sont des passionnés qui savent révéler le meilleur de leur terroir
- Parce que la richesse historique des alentours mérite qu’on s’y attarde, entre deux visites savoureuses à la propriété
C’est quoi le style
Saint-Georges-Saint-Émilion
Puissants, élégants et remplis de caractère : on est en présence de vins rouges qui savent se faire remarquer.
Leur robe pourpre foncé, qui tire vers le tuilé avec les années, annonce d’emblée la couleur.
Au nez, ce sont des notes de cassis et de fruits rouges qui ouvrent le bal, rejoints par des nuances plus complexes au fur et à mesure du temps. En bouche, c’est à la fois corsé, charnu, soyeux… un vrai plaisir.
Pour en profiter à 100 %, rien de mieux que de déboucher les jeunes millésimes une heure avant de les servir. Le must pour les plus anciens ? Un passage en carafe à décanter.
Grâce à leurs tanins généreux, ces vins se bonifient en cave pendant des décennies, certains franchissant aisément le cap de la quarantaine.
Pour les aficionados que vous êtes : Les cépagesQu’est-ce qu’on déguste à Saint-Georges-Saint-Émilion
Des vins rouges uniquement !
À la barre de leurs assemblages, le merlot avant tout (majoritaire sur les surfaces de l’appellation), avec sa souplesse et sa rondeur légendaires. On retrouve ensuite l’élégant cabernet franc, alias le « bouchet », le puissant cabernet sauvignon et le très intense malbec.
Pour les gourmands : Nos accords mets-vins
Histoires &
Anecdotes
Trois anecdotes que vous devez absolument savoir sur Saint-Georges-Saint-Émilion
Vous pensez connaître tous les secrets de Saint-Georges-Saint-Émilion ? Attendez de lire ça…
1.
Vous pensez connaître tous les secrets de Saint-Georges-Saint-Émilion ? Attendez de lire ça…
2.
En poussant la porte de la charmante église de Saint-Georges, on tombe sur des sculptures naïves et des parties carolingiennes du IXᵉ siècle. Là encore, une plongée dans le temps qui rappelle la longue histoire de la commune…
3.
L’emblème de l’appellation n’a rien à voir avec le vin… mais avec Saint Georges, qui terrasse le dragon.
Parlons sols
Quand il s’agit de géologie et climat, le terroir de Saint-Georges-Saint-Émilion, c’est du sérieux.
plus
On y trouve des sols quasi exclusivement argilo-calcaires, des pentes uniformes bien drainées, et une exposition Sud – Sud-Ouest qui capte tout ce que le soleil a à offrir, jusqu’à l’heure des vendanges. Résultat : des raisins qui mûrissent à la perfection et s’expriment à merveille à travers leurs vins.
Remontons le temps
La vigne s’installe ici avec un grand succès dès l’époque romaine (souvenez-vous des vestiges de la villa du poète Ausone).
En voir plus
Saint-Georges devient ensuite une cité religieuse fourmillante d’activité, dont l’élégante église romane du XIᵉ siècle, avec son style primitif unique, reste l’un des plus charmants témoins. Au siècle des Lumières, place à une baronnie : le Château Saint-Georges se transforme en 1773 sous l’œil avisé de l’architecte Victor Louis, et devient un splendide exemple de style Louis XVI.
Ultime escale de notre voyage temporel : 1936, année de la reconnaissance officielle de l’AOP Saint-Georges-Saint-Émilion. Depuis, son histoire continue de s’écrire avec des pépites qui tiennent fièrement leur place parmi les grands vins de Bordeaux.













