Médoc, la diversité en plein coeur

Quand on entend « Médoc », on pense souvent à tout un terroir, qui réunit huit appellations. Mais parmi elles, « l’AOP Médoc » revendique sa propre identité, en plus d’être le socle commun aux sept autres. Sa nature sauvage, son territoire sans égal et ses vins aux mille visages ont de quoi conquérir tous les cœurs.

Le vignoble de Médoc, qu’est-ce que c’est ?

L’essentiel à retenir

  • 41 communes, dont 16 où les vins rouges de l’AOP Médoc tiennent le premier rôle, et 285 vignerons qui travaillent généralement en famille.
  • Même s’ils peuvent être élaborés sur l’ensemble du terroir médocain, des vins rouges principalement produits au nord. Bien à l’abri des vents grâce à la forêt, les vignes profitent plus qu’ailleurs d’un climat doux, forgé par les eaux de l’estuaire de la Gironde et de l’Atlantique. Ce n’est pas un hasard si les vignerons de cette presqu’île se revendiquent « du bout du monde ».
  • Une terre de rouges historiquement… qui se vit aussi en blanc depuis 2025 ! Ces cuvées de grande qualité voient le jour sur l’ensemble de la péninsule.

Pourquoi on aime le Médoc et ses vins ?

  • Parce que ses vins rouges accessibles se déclinent à l’infini, pour toutes les envies
  • Parce que ses vins blancs sont des pépites rares, à la dentelle d’arômes ciselée
  • Parce qu’ici s’épanouit la plus grande biodiversité du territoire bordelais
  • Parce qu’on craque pour ses vignerons aux personnalités aussi fortes qu’attachantes, qui viennent de tous horizons et vous accueillent comme des amis
  • Parce que ses hommes et ses femmes s’engagent à fond, à la fois pour la qualité de leurs vins et pour l’environnement
  • Parce que, entre deux dégustations de vin, quel bonheur de savourer le charme fou de ses petits ports le long de l’estuaire !

Histoires &
Anecdotes

Trois anecdotes que vous devez absolument savoir sur le Médoc

Préparez-vous à boire le Médoc sous un nouveau jour !

Le Médoc doit son nom au latin « In Medio Aquae », littéralement « Au milieu des eaux » : une manière poétique de rappeler que l’océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde qui l’entourent façonnent son caractère singulier.

Jusqu’aux années 1960, certains vins blancs médocains étaient encore classés parmi les vins de Graves. Logique, en un sens, puisqu’on reste sur la même rive !

Son milieu naturel, remarquable, est devenu le 54e Parc naturel régional de France en 2019. Une fierté pour les vignerons médocains, et un label précieux pour continuer à préserver ses paysages uniques, sa riche biodiversité, ses savoir-faire ancestraux… viticulture en tête, bien sûr.

Parlons sols

Accrochez-vous, l’histoire géologique du Médoc a de quoi secouer ! En particulier quand on pense à la manière dont son terroir actuel a vu le jour. Pour ça, on peut dire merci au soulèvement des Pyrénées, il y a des milliers d’années.

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Deux conséquences : d’abord, la naissance de la fameuse « rive gauche » de Bordeaux, qui présente 40 mètres d’écart avec la rive droite, suite à l’affaissement du socle rocheux. Ensuite, le dépôt par la Garonne d’une multitude d’agrégats et sédiments qui, combinés à l’érosion, ont formé selon les endroits des couches argilo-calcaires ou des buttes de graves dites « pyrénéennes ». De quoi offrir à la vigne des sols parfaitement drainés… pour son plus grand bonheur.

Et d’où viennent ces croupes ? Du creusement des lits de la Garonne et de ses affluents (« esteys » et « jalles »), mais aussi de l’érosion, le tout durant les périodes glaciaires. Ainsi, les sols se répartissent entre des nappes de graves sableuses et argileuses charriées par la Garonne au Quaternaire, et des argiles calcaires datant du Tertiaire. CQFD.

Remontons le temps

L’AOP Médoc est l’une des premières appellations françaises créées, puisqu’elle voit officiellement le jour en 1936 : une consécration bien méritée pour ce terroir façonné depuis des siècles par la main de l’Homme.

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Ses marais ont en effet été asséchés par des ingénieurs hollandais au XVIIe siècle, ce qui a changé la face de son économie et l’état sanitaire de ses terres.

Pendant longtemps, l’agriculture y est plurielle : viticulture, élevage, sylviculture… un vrai patchwork. Les vins commencent à prendre le dessus à partir des années 1960 mais, aujourd’hui encore, certaines exploitations continuent de pratiquer la polyculture-élevage, en particulier dans le nord-Médoc. On vous l’avait bien dit d’entrée de jeu : le Médoc est un terroir aux multiples facettes !

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