Le carménère, coloré comme jamais
Vieux cépage médocain, le carménère a bien failli disparaître d’Europe après les ravages du phylloxéra, sa production irrégulière n’ayant rien arrangé. Mais il n’a pas dit son dernier mot ! Désormais surtout utilisé en assemblage, le carménère frappe d’emblée par sa couleur intense – sa marque de fabrique.
Quelques indices
organoleptiques
Précoce
Tardif
Rondeur
Acidité
Léger
Puissant
Qui se cache sous la peau
du carménère ?
Rarissime dans le Bordelais (à peine 0,1 % des surfaces en cépages rouges), le carménère n’est pas toujours facile à dompter jusqu’à sa maturité optimale. Précoce et peu vigoureux, il affiche des petites grappes aux baies de taille moyenne qui réservent des vins très colorés. Même richesse du côté de ses tanins, qui s’adoucissent au fil des années. Son autre petit truc à lui ? Des arômes fruités et épicés, avec juste ce qu’il faut d’amertume pour piquer la curiosité.
Et dans le verrealors ?
En le regardant
Une robe avec beaucoup de couleur et des reflets violets impossibles à ignorer.
En le sentant
Un bouquet fruité entre fraise, mûre et framboise, mais aussi des accents poivrés et herbacés typiques.
En le goûtant
Une texture souple et charnue, qui fait la part belle à des tanins expressifs.
En l’assemblant
Sa couleur pleine de peps donne un coup de boost à celle des autres cépages rouges plus répandus dans le Bordelais.
La boîte à savoir
- Le carménère fait partie des cépages doyens du Bordelais.
- Il résulte d’un métissage entre cabernet franc et gros cabernet.
- Son nom vient du latin « carminium », clin d’œil à sa robe rouge intense.
- Il a plus d’un nom à son actif : carmenelle, cabernelle, carbouet dans les Graves ou encore bordo en Émilie-Romagne, en Italie.
- Sa production s’avère irrégulière, la faute à la coulure qu’il redoute un peu trop.
Où trouver
le carménère ?
Par touches à travers tout le Bordelais, même s’il reste un cépage secondaire peu cultivé dans la majorité des appellations. Plus précisément, les sols sableux et sablo-graveleux sont ses terrains de prédilection. À noter : Pomerol fait figure d’exception, aucune trace de carménère ici !
Les autres cépages de rouge
Merlot, Cabernet sauvignon, Cabernet franc, Petit verdot, Malbec
